ÉDITO 174 / Le Rappel : « Le socialisme, c’est la démocratie jusqu’au bout » (forever and ever).


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Dans une interview récente, Pierre ROSANVALLON a rappelé que la démocratie n'était pas une addition de référendums. Il n'a évidemment pas tort ; la démocratie directe, comme les autres formes de démocratie, s'use quand on en abuse, ou quand on oublie d'en user.

Le mal-être du moment est d'abord une crise de représentation, en particulier des députés. Partout dans les démocraties du monde, le Parlement contrôle réellement l'action du gouvernement. Il en va ainsi du Parlement britannique qui n'hésite pas à prendre la main sur le process du Brexit quand il considère que le gouvernement de Theresa MAY piétine. Il en est de même pour le Parlement américain qui n'hésite pas à aller à l'affrontement avec l'administration Trump, soit au travers du blocage budgétaire, et son corollaire le shutdown, soit au travers de commissions d'enquêtes toutes aussi exigeantes qu'implacables.

En cela, il est caricatural de constater la faute lourde de l'Assemblée nationale de ne s'être emparé des affaires BENALLA. Car le Sénat s'honore, lui, au travers du travail de sa commission d'enquête pluraliste, présidée par Philippe BAS, ancien Secrétaire général de l'Élysée devenu parlementaire, assisté d'un rapporteur socialiste, Jean-Pierre SUEUR et d'une rapporteure Morbihannaise, Muriel JOURDA. D'un côté, au Sénat, le sérieux, la rigueur, l'honneur. De l'autre, le mépris, la déférence et donc le 

déshonneur. Mais même en forme, la démocratie représentative ne suffit plus. La gauche a investi la démocratie participative, notamment au niveau local. Cela lui a réussi et explique pour partie la popularité des élus locaux en comparaison des élus nationaux. Mais là encore, cela ne suffira pas.

Il faudra poursuivre dans au moins deux directions notre quête de cette démocratie jusqu'au bout. 

Tout d'abord parier encore et toujours sur la société mobilisée : les associations, les syndicats sont le cœur de notre cohésion sociale qu'ils « tiennent » à bout de bras quand la puissance publique recule. À cet égard, la conférence sociale régionale est un bon outil qu'il faudra décliner au niveau local.

Ensuite et surtout, il nous faudra inventer une démocratie collaborative. Celle de la coécriture en amont des projets, en usant au maximum des moyens numériques qui se démocratisent, puis de la coproduction des projets, sur le modèle des partenariats entre collectivités locales et associations environnementales pour réaliser les atlas de la biodiversité. Enfin en aval, pour évaluer, corriger, remédier les politiques publiques.

La démocratie est une belle et vieille idée. Bon gré – le plus souvent, mal gré  - les socialistes lui ont été fidèles. Cela doit continuer.

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