Communiqué de presse - 29 juin 2020
À lire les réactions d'hier soir, tout le monde aurait raison de continuer comme si de rien n'était. Laurent Tonnerre aurait fait une superbe campagne et aurait été plombé par sa seule étiquette. Sauf qu'une fois délesté de cette dernière, il a encore dégringolé. Car une étiquette signifie des soutiens. Celui de Jean-Yves Le Drian est parti chez Fabrice Loher, qui n'en a pas pâti, même si le poids réel à Lorient de Le Drian est désormais bien maigre.
Quant à Bruno Blanchard, on croit rêver. Quiconque connaît un minimum les dynamiques électorales sait depuis mars qu'il ne peut plus gagner cette élection. Restaient alors deux solutions dans ces cas là : la fusion ou le retrait, pas le maintien. Or, de l'aveu même de ses soutiens, son seul projet était d'être maire et pas adjoint de Damien Girard. Son retrait personnel était donc le seul chemin lucide pour rassembler la gauche. C'est ce qu'on a observé à droite à Auray ou Saint-Brieuc. Faute de rassemblement, il restait le retrait. Les écologistes de Morlaix se sont, eux, retirés pour permettre la victoire de la gauche avec Jean-Paul Vermot. Cette hypothèse n'avait rien d'insultant, et correspond à la logique politique et à la tradition à gauche, dès lors qu'un risque de victoire à droite existe.
Mais disons-le, personne à Lorient 2030 n'a jugé sérieuse cette hypothèse. Sans doute parce que finalement, l'équipe sortante n'a pas perçu le risque d'une alternance comme un risque majeur. L'étiquette socialiste sur laquelle l'équipe de Bruno Blanchard a tant craché ces derniers temps, et qui leur a permis d'être élus plusieurs fois, leur a manifestement manqué sur ce scrutin. Sans doute le "système" préfère-t-il son opposant éternel à l'exploration d'une nouvelle voie à gauche. Il faut comprendre ainsi l'ultime pichenette du ministre des Affaires étrangères en faveur de Fabrice Loher. Le Drian a choisi son camp, la droite. Nous avons minimisé l'atmosphère délétère de fin de règne du mandat actuel, pensant qu'en modernisant la gouvernance, on pouvait remédier à ce que nous n'avions pas perçu alors comme un effondrement de système.
Le cycle Métairie s'éteint sans gloire faute d'avoir anticipé sa succession et de n'avoir su rassembler sa propre famille socialiste et éviter la déliquescence de sa majorité municipale.
Gaëlle Le Stradic, Bruno Jaouen, et les militants autour d'eux ont fait le pari de l'union de la gauche. Ils ont contribué à une aventure qui restera comme la première pierre de la reconstruction de la gauche lorientaise. Pendant que les listes Tonnerre et Blanchard étaient condamnées à l'errance et tournées vers le sauvetage des acquis, cette liste de gauche, authentique, a combattu la droite de Fabrice Loher. Elle sera, et de loin, la première opposition.
Nous aurons demain de la mémoire sur les raisons de cet échec et nous savons que nous pourrons compter sur la nouvelle génération issue de notre dynamique politique et éthique.
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