VANNES / Ouest France : Un incubateur pour aider les commerçants à s’installer ?

V@nnes éco. Pour éviter de voir le centre-ville se vider de ses boutiques, Simon Uzenat propose d’y créer un incubateur de commerces. Il permettrait à de nouvelles sociétés de se lancer, à l’instar de ce qui se fait avec les start-up dans le numérique, expose le conseiller municipal.

Pourquoi autant de commerces ferment en centre-ville de Vannes ?

À Vannes comme ailleurs, les commerces doivent faire face à de nombreuses difficultés, notamment liées à la crise sanitaire et aux réorientations stratégiques de certaines marques nationales qui quittent les centres-villes. Il y a aussi l’échec du projet Nouvelle Coutume, réduit au seul H & M qui ne pouvait être la solution magique, l’impact du départ des administrations et le niveau excessif des loyers.

D’où vient cette idée d’incubateur de commerce ?

Le concept d’incubateur existe depuis longtemps dans le monde de l’économie. Il consiste à héberger une jeune société, l’aider et la suivre pendant une certaine période, jusqu’à ce qu’elle puisse voler de ses propres ailes. Pour faciliter l’installation de commerçants indépendants, il faut leur permettre de tester leur activité et d’innover en limitant la prise de risque.

À quoi ressemblerait cet incubateur ?

Il s’agirait d’un projet global qui inclurait des boutiques éphémères (deux ou trois dans un premier temps) et qui offrirait un accompagnement complet aux porteurs de projet (finance, communication, retail design, digital…) en prenant appui sur les acteurs publics et privés du territoire. Ils sont nombreux à avoir développé des expertises reconnues et ce serait donc gagnant-gagnant pour l’emploi local.

Comment le mettre en place ?

La ville pourrait se charger d’acquérir les cellules commerciales et s’associer avec l’agglomération, l’agence de développement économique VIPE, les associations de commerçants et le futur comité consultatif commerce et attractivité.

N’y a-t-il pas un risque de concurrence déloyale avec les autres commerces ?

On serait bien dans une phase test limitée dans le temps, à l’instar des entreprises accueillies dans les pépinières, sachant que la priorité serait d’accueillir de nouvelles offres de services. On pourrait même imaginer un loyer progressif, en fonction de la durée retenue. En tout état de cause, la participation active des associations de commerçants et des chambres consulaires dans la mise en œuvre (comité de sélection) et l’évaluation du dispositif offrirait les meilleures garanties.

Une telle expérience a déjà été tentée ailleurs ?

Oui, par exemple à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) ou encore à Frameries, près de Mons (Belgique) jumelée avec VannesUne démarche a par ailleurs été lancée à Lorient (BreizhCouv), dans laquelle notre territoire pourrait tout à fait s’inscrire.

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